Chaque début d’année est traditionnellement marqué par la sortie du nouveau mémento du tourisme édité par la Direction Générale des Entreprises, service du Ministère de l’Economie et des Finances dont dépend aujourd’hui le tourisme.
Source : Mémento du Tourisme 2016
Pour ceux qui ne connaissent pas encore cette publication, elle rassemble l’essentiel des statistiques sur le tourisme. Elle permet à la fois de situer la France dans le tourisme mondial, d’apprécier son poids dans l’économie française, de décrire l’offre disponible ainsi que la fréquentation des touristes français ou des visiteurs étrangers.
Ce document, le plus complet à ce jour au niveau national a malheureusement quelques petites carences :
- Il parait fin 2016 / Début 2017 pour donner les bilans de fréquentation de l’année 2015.
- Pour le secteur d’activité qui nous intéresse, à savoir les meublés de tourisme et les chambres d’hôtes, il est pour le moins succinct ; seuls les meublés classés, labellisés et les chambres d’hôtes labellisées sont recensées dans l’offre en hébergement. Rien sur les meublés non classés, ni sur les chambres d’hôtes non labellisées (estimés à plus de la moitié du parc). On se demande bien pourquoi personne ne collecte pour les comptabiliser toutes les déclarations en mairie obligatoires. Du coup la part (en nombre de lits) des chambres d’hôtes et meublés par rapport à l’ensemble du parc d’hébergement touristique est fortement sous-évaluée.
- Et il n’y a rien non plus sur la fréquentation de nos hébergements préférés, contrairement aux hôtels, campings, résidences de tourisme et autres hébergements collectifs. Ceci explique sans doute pourquoi nous sommes aussi peu considérés par les pouvoirs publics. Mais certains doivent sans doute y trouver des avantages (vivons heureux, vivons cachés).
Bref, passons, là n’est pas le sujet de mon article. Comme chaque année je me rends à la page consacrée au recensement des meublés et chambres d’hôtes labellisés…
…Et je compare avec les résultats des années précédentes afin de voir comment le parc global et chaque label évoluent.
En première partie de cet article mon analyse et les résultats chiffrés obtenus.
En seconde partie, je vous propose quelques pistes pour expliquer cette baisse généralisée et attend vos commentaires/avis sur ce sujet.
Sommaire
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Ce qui m’a tout de suite surpris quand j’ai contacté une des structures que vous citez avec l’idée de labéliser notre gîte, c’est le caractère rédhibitoire des nombreux critères à atteindre et la rigidité même du discours, voire l’intransigeance, qui m’ont permis de déceler immédiatement un manque de réalisme et d’ouverture au changement.
Le paradoxe est que vous pouvez disposer d’un bien d’exception et ne pas rentrer exactement dans les cases, parce que vous n’avez par exemple pas une armoire dans chaque chambre, ou que le principe d’un dortoir pas très « carez », vous met hors-jeu, alors que les enfants trouvent ça « trop cool » et qu’il en garderont un souvenir impérissable.
Au final, les critères ne rendent pas forcément compte de caractéristiques assez impalpables que les occupants ne manquent pourtant pas de percevoir : le charme, l’ambiance, l’émotion, l’environnement…
Je suis pourtant convaincu qu’il y a matière à produire une offre alternative à même de contrecarrer une situation de monopole qui s’installe chez les gros opérateurs. La conséquence : le coût de la mise en relation devient prohibitif pour le couple propriétaire/locataire. En plus, la visibilité de l’offre est désormais clairement dépendante du revenu que vous allez générer chez l’opérateur (Abritel par exemple).
J’y vois une dérive malsaine qui fait que cette prestation numérique de mise en relation en vient à capter une richesse complétement disproportionnée au regard du coût réel du service. C’est ce qui me semble être l’effet pervers de cette sorte de révolution numérique qui prétend s’accaparer la plus grande partie de la richesse produite par l’effort et le patrimoine d’autrui.
Je suis tout à fait d’accord avec vos propos!
Entierement d’accord avec vous ,je me suis permis de le dire à Homeaway ,lors d’une demande d’avis de leur part.
Salut, j’exploite un gîte en Côtes d’Armor (ou plutôt, c’est lui qui m’exploite).
Bien d’accord avec vous sur le caractère surréaliste des classifications.
On m’a demandé si j’avais le matériel nécessaire pour le repassage du linge !
J’ai fait observer que les gens ne venaient pas en vacances pour repasser leur linge ! Je ne repasse jamais mon linge depuis belle lurette. Par contre, je mets un point d’honneur pour que les draps, housses de couette, torchons et serviettes du gîte soient repassés.
Je me souviens de la formation chez “gite rural” qui ne donne 3 épis que s’il y a la télé.
antinomique à mes yeux avec l’ambiance que nous voulions donner
je n’y suis jamais retourné!
Bonjour,
Je me permets d’ajouter une autre raison, cachée, non contractuelle, et qui n’a pas encore déployé tout son impact : les labels affichent en premier dans les listes de leurs portails les locations dont ils ont la gestion en réservation. Les locations en direct (bien moins rémunératrices) sont donc affichés APRES.
En conséquence, le nombre de contacts via le portail du label est en train de diminuer fortement.
Et au final, la rentabilité cotisation au label/revenus locatifs est de moins en moins intéressante, au point de remettre en question l’adhésion proprement dite; en tout cas chez moi.
Cette modification de l’ordre d’affichage est récent, je le situe à l’an dernier.
Bonne journée.
Je me permets de rectifier : aux gites de France cette pratique existe depuis toujours ! et de plus elle continue alors même qu’une loi vient de l’interdire ! FAITES LE SAVOIR , car eux font tout pour ne pas en parler.
Bonjour,
En précisant qu’il y a de plus en plus d’options payantes pour figurer en haut de ces listes / pages… étrange puisqu’il ne peut y avoir q’un premier !
J’ajouterais que LesCogiteurs est entré dans cette course, cette escalade, en faisant la promotion de ces sites; et à mon avis se détourne de ses premiers objectifs en faisant commerce de la sorte. Dommage !
Serge
Sans doute mais l evoĺution du groupe Abritel et al est pire qui permettait de poser une annonce s aligne sur les labels sans aucun tri dans les annonces
Je partage vos avis.
Par exemple : les spécifications G.F. sont très typées et ne correspondent plus aux attentes des clients. G.F. veut que les vacanciers se sentent comme chez eux ou comme s’ils étaient invités à partager votre maison.
Pour ma part, j’avais pris l’option : les clients doivent se sentir en vacances et l’agencement du logement doit refléter cette ambiance vacances. C’est pourquoi j’ai en son temps renoncé à adhérer. J’ajouterai que les conseils sont parfois contradictoires d’un département voisin à l’autre – j’en ai fait l’expérience.
Une autre raison – simple hypothèse – serait que certains nouveaux gîtes profitant des nouveaux sites louent sans label mais aussi sans aucune déclaration.
Une autre raison est le coût de l’adhésion des labels qui a fortement augmenté en 2015 et 2016 pour un retour très aléatoire en effet si le gîte est en gestion directe et non en réservation via le label.
petite précision : aujourd’hui le retour est aléatoire y compris en réservation par la centrale du label, certains de mes collègues autour me disent qu’ils arrêtent le label et chaque année il y en a qui le font. En 2018 je termine avec Gites de France et retire mon dernier gite chez eux.
Ils sont à côté de la plaque pour plein de choses importantes et se fichent bien de vous même si on y est depuis plus de 15 ans ! alors tchao !
je suis tout à fait d’accord avec vous. Je n’adhère plus au Gites de France depuis 2014 :
coût de l’adhésion et 3 épis maxi quel que soit la chambre ou le gite avec toutes les incohérences possibles
J’ai sorti ma maison d’hôtes du label gîtes de France car il n’y avait plus de réservation via GDF (nous sommes à + de 25 kms de la mer) et je payais + de 300 € à l’année. Mon gîte est encore chez eux mais pas pour longtemps pour les mêmes raisons qu’énumérés ci dessus. En 2016 aucune vente (j’ai vendu via d’autre portails) , pour 2017 cela s’annonce un peu mieux.
Bonjour
Un autre problème qui mériterait d être souligner c’est la taxe de séjour ! Beaucoup de régions taxe en fonction du classement dans ces labels; 1 étoiles ou 1 clé ou 1 épi correspond à x € de taxe, et plus l’on monte en gamme plus les locataires sont taxés. Un exemple, dans ma région , un gite 4 étoiles ( ou épis ou clés) est taxé à 1,65 € par nuit et par personne. Mon gite a une capacité de 10 personnes . Calcul ; 1.65 € x 10 personnes qui séjournent 14 nuits = 231 € de taxe de séjour.
Si je n’étais pas labellisé la taxe serait de 0.40 € soit 0.40 x 10 x 14 = 56 € de taxe de séjour
J’ en suis arrivé au point de me demander si je vais renouveller mes labels car les touristes qui viennent chez moi ( surtout les étrangers) ne comprennent pas porquoi ils doivent payer cette taxe alors qu’ils viennent dépenser leur argent en France et qu’ils font marcher les commerces locaux….. Cette taxe me pose des problèmes 1 location sur 2
Bonjour,
En réponse à Laurence, concernant la labellisation et le classement pour la taxe de séjour, voici la solution adoptée.
Le gîte est labellisé 4 épis auprès de Gîtes de France.
Puis, il a été demandé un classement une étoile pour permettre de faire une taxe de séjour la plus basse possible de façon la plus légale.
Ce qui m’a amené à cette décision est le fait que le classement en étoiles n’est pas valorisé pour les gîtes.
Bon courage,,
VacacanceLuberon.fr
Bonjour,
Depuis que j’ai quitté GdF, j’ai rajeuni ma clientèle ! Ce qui rejoint l’analyse sur les labels vieillissant et incapables de comprendre la professionnalisation du secteur. Quand je les ai quitté, c’était un “gros mot”, ils ne voulaient rien entendre. Ils opposaient systématiquement être professionnel à être accueillant !!! Or je dois en vivre donc je me dois d’être professionnelle ET accueillante ! 🙂
Merci Florence et Jean pour cette analyse.
L’analyse est pertinente, et effectivement, on mesurerait mieux l’impact si l’on disposait de chiffres plus globaux.
Nous avons quitté Gites de France (+de 1000€/an) parce que retour sur investissement négatif, mais aussi en raison de l’incompétence du directeur de cette époque, qui a accordé le label Citybreak à une exploitation utilisant illégalement le terme de chambre d’hôtes, même avec une preuve juridique irréfragable. Un autre label, non cité, a fleuri ici parce que son promoteur se basait sur “du déclaratif : il faut bien faire confiance”, textuellement, lorsque je l’ai eu au téléphone. Moins cher que d’autres (forcément), cela lui a permis de glaner des exploitations “borderline” ou illégales qui ont ainsi acquis de ls respectabilité, ou au moins une plaque à apposer à leur entrée. mais il reste marginal, malgré les dégâts que cette soi-disant respectabilité lui accorde, puisque de nombreux OT, et journalistes, se basent dessus pour en faire la promotion. Cela peut aussi expliquer un peu les pertes des labels plus traditionnels.
Dernière remarque : Les labels associatifs ont parfois des pratiques différentes d’un département à l’autre. En Ille et vilaine, impossible de demander une labellisation Clévacances pour des chambres d’hôtes, en Côtes d’Armor on peut la demander.
L’utilisation du terme label par des centrales de réservation ou de référencement est abusive.( ministère ).
Un label ne peut être attribué que par un organisme d’état ou international indépendant.
Ils se sont auto proclamés “label” et trompent nos clients et nous même. Un label doit être inscrit au journal officiel. A l’heure actuel il n’y a que “tourisme et handicap” et “gite panda” qui peuvent mériter officiellement le titre de label.
ce dernier est le monopole de certaines chaines de réservation.
Cet abus de langage est passé dans les moeurs et est exploité dans les départements alors qu’au national le terme label est trés peu usité.
j’adhère aux raisons évoquées, mais en complément de celles-ci, la principale à mon avis est que les portails Internet et des sites Internet de qualité sont plus valorisants et “vendeurs” que le fait d’être labellisé. La visibilité offerte aux clients potentiels de se projeter dans votre maison d’hôtes par les photos sur un site est pour eux une garantie, pas forcément d’un bon accueil .. mais d’un confort à minima exigé aujourd’hui par les clients.
Cela rend les labels “vieux” et obsolètes……
Bonne saison à tous.
Merci déjà à Florence et Jean pour cette belle analyse et le lien sur le Mémento (très dense!!).
En effet, j’adhère à un label parce que j’ai eu une subvention… et j’avoue ne pas trouver un intérêt énorme… de plus, les cotisations grimpent. J’ai quitté Clévacances, parce que les cotisations ont été multipliées par 3 en 3 ans… (Lyon) et je trouvais leurs discours vraiment à côté de la plaque (la première année on nous a interdit l’accès à une cuisine commune pour les hôtes en chambres d’hôtes. La 2è année, on nous l’a conseillé!!!). Aucune réservation en 3 ans, mais 3 emails, dont 2 spams… et un pénible !!
Je suis passée chez Gite de France, et je les trouve quand même plus professionnels et plus à l’écoute. En revanche, je refuse le classement 4 épis car il va faire grimper ma taxe de séjour… c’est quand même un comble!!!
Au passage, avec les grilles et les cases à cocher, Clévacances m’avait ‘largement’ (soit disant) accordé 3 épis, car je ne rentrais pas dans les cases – par ex, pour un studio, (car nous avons 4 chambres et 1 studio), j’étais en principe à 2 épis car je n’avais pas de chambre séparée et pas de machine à laver… pour un studio!!! la bonne blague!
En effet, pour finir, je trouve les sites d’Airbnb, ou même Abritel ou Booking plus ‘vendeurs’…
Merci à tous de vos commentaires et analyses. Il se trouve que les GDF qui semblent cristalliser pas mal de critiques viennent de publier leur bilan pour l’année 2016.
https://www.gites-de-france.com/pdf/presse/GITESDEFRANCE_CP_BILAN2016_PERSPECTIVES2017.pdf
Les résultats des ventes en centrale de réservation sont en progression depuis 3 ans. Par rapport à 2015, le chiffre d’affaires fait +6,96% et les nuitées + 3,6% (donc le prix moyen est en hausse).
Ce qui m’amène à compléter l’argumentaire de mon article :
Gîtes de France perd surtout des adhérents parmi les propriétaires qui ne mettent pas leurs biens en centrale de réservation (sinon le CA de la centrale serait en baisse).
La hausse des prix moyens s’explique aussi par une montée en gamme des hébergements proposés et donc sans doute une épuration des biens qui ne sont plus au niveau de qualité exigé par le label.
Le label perd donc des adhérents par “le haut” (ceux pour qui la finalité est clairement commerciale et qui souhaitent maîtriser totalement cet aspect de leur activité) et par “le bas” : ceux qui n’ont pas su ou pas voulu se moderniser et évoluer, et que le label ne peut ou ne veut plus vendre).
Un recentrage en quelque sorte sur les adhérents fidèles qui suivent à la lettre l’esprit du label et qui en utilisent les services commerciaux.
Encore une fois ce n’est qu’un avis qui appelle des commentaires.
Jean
Bonjour ,
je suis propriétaire d’un gîte labellisé Clévacances 2 feuilles ( depuis 6 ans ) en Alsace mais que je loue comme gîte depuis plus de 15 ans .
Je m’ aperçois qu’il est de plus en plus difficile de louer actuellement contrairement il y a 10 ans ou internet n’existait pas .
Les offices de tourisme sont dépassés , les sites Abritel et Clévacances n’amènent que peu d’affaires pour un coût élevé .
Booking je les ai quittés parce qu’il ne sélectionnent pas la clientèle , même venant de pays en guerre , il n’assurent pas la casse , ne suivent pas la bonne fin des paiements , mais par contre prennent 15% du montant de la transaction .
A ce jour je ne compte que sur moi : relations , amis , parrainages ; pub sur les brocantes etc …
J’hésite à revenir pendant 3 ans chez Clévacances en 2018 qui sont très exigeant pour l’état du gîte ( beaucoup de travaux , de changement de mobilier pour mise à LEURS NORMES )…Quand à gîte de France je les trouve hautain et trop contraignant , s’y rajoute des coûts élevés donc out …
Cordialement .J.P.B.