Hôtels VS Chambres d’hôtes
retour sur une année 2013 mouvementée.
Pendant des années les chambres d’hôtes se sont développées en dehors de toute réglementation, ce n’est qu’en 2006 qu’une loi définit les chambres d’hôtes comme des “chambres meublées situées chez l’habitant en vue d’accueillir des touristes, à titre onéreux, pour une ou plusieurs nuitées, assorties de prestations”. En 2007 un décret précise le cadre réglementaire permettant l’ouverture de chambres d’hôtes : comme la limite de 5 chambres par établissement par exemple. L’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih), premier syndicat du secteur hôtelier, s’inquiétait déjà de cette concurrence en milieu rural et s’exprimait régulièrement en faveur d’un durcissement de ce cadre réglementaire.
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A St MALO, les “chambres chez l’habitant” non déclarées ne se développent pas beaucoup, apparemment. et pour cause! Il suffit de s’appeler chambre d’hôte sans respecter la réglementation, notamment les limites de 5 chambres et 15 personnes maxi, pour parvenir à être quand même labellisé par des labels peu regardants, et inscrits à différents OT, dont celui de St MALO qui est très actif et apporte une réelle + value à ses adhérents…légaux ou hors des clous. C’est bien de ne pas faire de discrimination, mais dans ce cas , c’est hors de propos, et favorise ceux qui de fait s’affranchissent des charges que les autres veulent bien accepter (ou ne peuvent refuser pour les hôtels). Et certains font de très substantiels bénéfices grâce à leur taille, qui leur permet des économies d’échelle significatives, et la constitution d’un patrimoine immobilier important.
un petit peu de ménage ne serait en effet pas superflu… combien de chambres d’hôtes où l’on ne voit jamais le propriétaire, où l’on dort dans un bâtiment annexe, où il s’agit plus d’hôtellerie que de chambres d’hôtes, où l’on peut dîner sans dormir, où le petit-déjeuner est une prestation supplémentaire à payer etc… donc oui, un peu de ménage permettrait à chacun de vivre dignement, les hôteliers exerçant leur métier, et les loueurs gardant ce petit côté famille dans leurs chambres.
J’ai été une fois dans une chambre d’hôtes sur une île Bretonne. Deux batiments distincts faisant l’angle de 2 rues. 5 chambres tenue par Mme X… et 5 tenues par Mr X…. Un jardin commun, une terrasse commune, une véritable salle de restaurant commune, mais… 2 adresses différentes, 2 exploitants distincts, 2 maisons etc. Je comprend les hôteliers mais ce sont les gens honnêtes qui vont, encore une fois être les victimes.
Bonjour à toutes et à tous,
J’ai un gite et suis vice président de l’UMIH et vice président de Gîte de France de mon département. Il faut savoir plusieurs choses. Au Niveau de l’UMIH, Les chambres d’hôtes qui ont été assignées étaient des établissements non déclarés en mairie et qui exercés en dehors de tout cadre réglementaire, en clair au Black. Pour infos, les quelques établissements qui ont été assignés et adhérent au réseau “gite de France” ont TOUS perdu. Gite de France les a défendus par intermédiaire de son service juridique mais de l’aveu de la direction générale, c’était une cause perdu. Ces établissements n’avait aucune raison légale, aucune comptabilité (qui aurait pu révélé le caractère “occasionnel”), dépassait allègrement le seuil des 15 personnes et se comportait comme de petit hôtels, sans les charges et les contraintes.
L’UMIH que je représente également à mis en place cette année les formations nécessaires à l’ouverture de se type d’établissement. Je milite (et j’ai eu l’accord du Président National) pour qu’une section “Chambre d’hôtes, gîte et autre hébergements” soit ouverte au sein de l’UMIH, partant du principe qu’il ne faut pas opposer les gens mais plutôt de les rassembler dès lors qu’ils respectent les règles et les déclarations.
Au sein de mon département cela fonctionne bien. De plus en plus d’hôtelier basculent de plus en plus sur les formules “gîtes et les chambres d’hôtes”. En cause les normes incendie et d’accessibilités qui sont “grotesques” et “absurdes” qui imposent à tous d’être accessible alors qu’il aurait été plus simple de désigné sur une commune un ou plusieurs établissements dans chaque catégorie qui soit accessible et qui aurait été aidé financièrement. Des rapprochements sont en cours entre Gite de France et l’UMIH (ENFIN !!!) ce qui devrait déboucher sur des partenariats entre ces 2 structures.
A bientôt
Je partage totalement votre point de vue sur le fait qu’il ne faut pas opposer Hôtel et chambres d’hôtes. Mais ils serait souhaitable que les labels ainsi que les OT fassent le ménage parmi leurs adhérents. Il est en effet totalement inadmissible que GDF est dans son sein des hébergements ne respectant pas la réglementation. Je suis moi même labellisé chez eux depuis 1994 et j’ai pu voir en 20 ans le changement dans la déontologie de label. Il y a 20 ans nous avions à faire à une réelle association servant la promotion de l’hébergement en milieu rural et au service de ses adhérents. Alors qu’aujourd’hui nous avons à faire à une organisation plus proche d’une entreprise privée, dont le seul but est purement financier. Engranger le maximum d’adhésions et de commissions sur les propriétaires. Et donc à partir de là ils deviennent beaucoup moins regardant sur leurs adhérents. Sur mon département GDF fait la promotions d’hébergements non labellisés. Pire, leurs services téléphoniques ou en ligne préfèrent faire la promo d’un hébergement non labellisé mais en centrale de réservation et oublier le labellisé qui n’est pas en centrale de réservation.
Les OT, et dans mon secteur agissent de même. Sur le site de l’OT de St Jean de Luz , ainsi que sur L’OT de la communauté d’agglo (terre et cote basque), ont peut voir dans la catégorie chambres d’hôtes un hôtel-restaurant de 9 chambres et un ensemble de 3 villas représentant 12 chambres. Qui bien évidemment sont dans la centrale de réservation de ces mêmes OT.
Bref, une réglementation existe et n’est pas respectée par des institutions publiques. Cela ne peut qu’encourager les autres à en faire de même.
Bonjour
Effectivement, il semble que l’UMIH ait attaqué d’abord les cas les plus outrancièrement illégaux, c’est logique. Nous attendons avec impatience la suite ! Et l’idée de proposer aux chambre d’hôtes légales de pouvoir adhérer à l’UMIH est une très bonne idée, avec un tarif adapté.
J’ai écrit à la ministre du tourisme, Mme PINEL à l’époque, pour lui demander de bien vouloir créer la classification des chambres d’hôtes par ATOUT FRANCE, ce qui eût permis d’en écarter la plupart des chambres d’hôtes frauduleuses, et d’afficher une sorte de label neutre et sécurisant pour les hôtes. Sans effet bien sûr…
Quant à Gîtes de France, j’ai dénoncé, preuves et textes à l’appui notamment une condamnation judiciaire équivalente, au moins 2 situations de St MALO. GDF m’a donné raison partiellement sur un point, mais pas sur l’autre (5 chambres et deux “appartements d’hôtes” dans le même bâtiment, sans normes ERP, et un doute sur le lieu d’habitation des proprio…), donc nous avons quitté GDF. J’ai interpellé GDF national, sans réponse et sans effet non plus. J’en déduis que les fraudeurs ont raison, eux qui font en une année le CA de 3 ans pour nous, à niveau de prix et de classement comparable.
Merci de vos réactions en tout cas, si cela pouvait se diffuser, ce serait bien. Bon courage à vous tous pour la saison.
Il y a quelques temps, j’ai livré mon analyse sur mon blog : je vous invite à la lire à cette adresse https://www.chambres-hotes-tarn.com/2014/01/27/chambres-dhotes-les-hoteliers-se-trompent-de-cible/
bonjour Ben,
nous publions votre lien, mais c’est aussi sympathique d’en profiter pour glisser un petit mot 😉