Sommaire
Comment sont nés les concepts de location chez l’habitant : gîtes, chambres d’hôtes ? Comment ont-ils évolué et que sont-ils devenus aujourd’hui ?
Je vous propose un petit tour d’horizon des débuts de ce mode d’hébergement à aujourd’hui.
Et demain ? Comment voyez-vous l’hébergement chez l’habitant de demain ? A quoi ressemblera-t-il ? Comment percevez-vous ces évolutions et comment vous vous y adaptez ? On en parle en commentaire de cet article 🙂
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propriétaire depuis 16 ans de chambres d’hôtes en ville côté campagne, je reçois des hôtes divers : vacanciers, commerciaux, stagiaires, enseignants, randonneurs, personnes rendant visite à des amis ou de la famille, participants à des événements ponctuels, etc… J’ai mon propre site web, le label Clévacances, utilise les services de Booking et d’autres OTA. En relisant mes livres d’or, où tous ceux qui y ont écrit spontanément un message enthousiaste – ce qui mettait du baume au coeur -, je confirme que la mentalité de la clientèle a terriblement changé. Alors qu’auparavant les hôtes recherchaient la convivialité, la plupart maintenant deviennent très exigeants,considèrent que puisqu’ils paient ils doivent s’attendre à avoir tout ce que les hôtels offrent à leurs clients (y compris les croissants alors que chez l’habitant c’est plutôt tartines, gâteau et confitures maison), ils oublient que le petit déjeuner est inclus dans le prix ; à la limite ils se soucient peu des efforts que fournissent les propriétaires de chambres d’hôtes pour les recevoir chaleureusement comme des amis et leur fournir toutes informations correspondant à leurs critères de loisirs. Ils ne font que passer d’une façon impersonnelle, exactement comme dans un hôtel. Dommage car la concurrence est rude, non seulement avec tous les hébergements plus ou moins déclarés qui poussent comme des champignons, mais avec Airbnb etc…
Bonjour Danielle, oui c’est bien ça le problème… la concurrence dans notre cas, est plutôt déloyale, certains louent sur Airbnb ou Abritel, leurs maisons 3 semaines dans l’été, pour un prix dérisoire, ce qui leur finance leurs vacances… Sauf qu’ils n’ont pas les mêmes charges (ou impôts!) que nous… Donc ils louent 2 fois moins cher, et on se retrouve, avec 2 fois plus d’exigences chez certains hôtes… Logique puisqu’ils estiment payer 2 fois plus cher, donc ils veulent du service!!! Sauf qu’en général, nous sommes tout seul à les servir, donc pas facile à gérer tous les jours…
bel été à vous. Karine
je suis gérante de chambres d’hôtes depuis 6 ans , 3 ans dans notre 1ère maison puis 3 ans dans celle que nous avons actuellement.
Je dispose d’un site internet que je mets régulièrement à jour, d’une page facebook qui bouge et suis présente sur un certain nombre d’annuaires spécialisés que je “statistique” tous les ans afin de virer ceux qui ne me rapportent rien (les plus chers généralement). Je suis sur booking depuis quelques mois pour essayer de réveiller la basse saison mais pour le moment ce n’est pas très efficace (1 client de plus par rapport aux autres années sur février) : j’espère plus sur mars et avril …. on verra bien ! Située en campagne, pas loin d’un site touristique ultra connu, je n’ai pas le même ressenti que Danielle mais j’ai moins d’expérience. Nos clients sont encore enthousiastes et nous laissent des commentaires généralement fort sympathiques exception faite des quelques éternels insatisfaits – 1 à 2 par saison- qui, de toute façon, ne seront jamais bien nulle part (parfois j’aimerais bien voir leur intérieur) à qui je réponds systématiquement si, en plus, ils se plaignent sur des sites d’avis. J’ai également reçu des ‘j’y ai droit j’y ai droit” comme je les appelle mais quand mes tarifs étaient moins hauts ce qui semble paradoxal. En effet, je me suis alignée sur mes voisins pour établir nos tarifs la première année dans cette maison, tarifs qui étaient nettement plus bas que ceux pratiqués dans notre 1ère maison. Les clients que nosu avons reçu n’étaient pas ceux que nous attendions, très exigeants à la limite du désagréable, pensant pourvoir se comporter comme dans une émission bien connue, irrespectueux de nos affaires … bref ! dans la foulée nous avons augmenté nos tarifs à la hauteur de ceux pratiqués précédemment : nos voisins nous ont dit, vous ne louerez jamais ! ben si ! et mieux ! à des personnes qui nous correspondent, avec qui nous avons de vrais échanges … comme quoi louer n’est pas une question de tarif mais une question de rapport prestation/qualité/prix : tenter de louer à pas cher pour espérer remplir n’est pas forcément judicieux. Du moins de mon point de vue !
Tout à fait d’accord avec vous Ghislaine, on a parfois de meilleures surprises en ayant une clientèle qui loue plus cher! Ceux qui réclament des petits prix et des réductions, ont tendance à tout négocier et ne sont jamais satisfaits… Mais ces personnes là n’ont peut être pas connaissance des charges de fonctionnement qui sont élevées (charges, taxes, blanchisserie, emprunts parfois, cotisations annuaires, commissions Booking, etc), et pensent probablement que TOUT va dans notre poche (s’ils savaient!!!)… Alors que peut être, les personnes qui mettent davantage de moyens dans leurs locations, ont conscience que c’est une petite entreprise… de surcroît souvent familiale, avec tout ce que cela demande de sacrifices, et avec des horaires parfois déments… C’est une analyse rapide, mais en effet, une clientèle moyenne ou haute gamme ira peut être moins chercher la petite bête que quelqu’un qui a moins de moyen (et voudra économiser sur tout, avec un maximum d’exigences…).
Bonne continuation, Karine
j’ai ouvert ma premiere chambre d’hôtes il y a 15 ans:deux roulottes et un gite de couple dans la Drome à 15 km d’une préfecture, aujourd’hui je tiens une chambre d’hotes ,deux gites et deux roulottes dans l’Aude
la premiere chambre d’hotes etait un appoint qui nous permettait d’entretenir le domaine. je travaillais à l’exterieur en hiver. Le statut de la chambre d’hotes était clair et sans problemes. nous utilisions peu de plateformes de locations.
Arrivée dans l’Aude en 2010, à l’age de 50 ans, je me suis rapidement rendue compte de mon erreur : le statut juridique a évolué 2 fois , la situation des hebergement touristiques sur le marché , la durée des vacances s’est raccourcie. l’exigence des clients, les plateformes plus que necessaires. Un travail énorme qui ne suffit pas à entretenir le lieu. Un probleme technique par jour . En hiver nous n’avons pas de clients. En été essentiellement du 15 juillet au 15 aout. une mouche , un jour de pluie, une ortie oubliée dans le jardin , tout est pretexte a demander un remise. LA situation est rapidement devenue invivable et pourtant je suis quelqu’un de positif. Une maison d’hotes n’est pas rentable : ne vous leurrez pas, les couples se desagregent apres trois ans de travail intensif. Et la situation est rapidement intenable, entre les commissions trop importantes, les augmentations d’impots fonciers, taxes d’habitation, d’eau, d’électricité, les problemes de toitures, de plomberies, ne vous fiez pas aux pseudos aides de l’état en matiere de renovation , ou les taxes nuitées inexistantes en zone ZRR, il n’en est rien , les municipalités decident ou pas d’instaurer ces taxes. Bref a moins de rester dans votre region d’origine , d’etre tres entourée, jeune en bonne santé , avoir un metier autre que l’activité chambre d’hotes ou un pécule important permettant de tenir, une connaissance approfondie de l’informatique, de vous trouver dans un zone tres touristique, je déconseille fortement une ouverture de chambres d’hotes dans l’etat actuel des choses.
Bonjour, j’ai consulté votre site, et rapidement vu sur votre page FB tous vos supporters… C’est une belle réussite, un beau cadre, des propositions vraiment sympathiques et une reconnaissance de la part de vos clients… (j’adore vos roulottes et la maison de famille avec le dortoir pour 8 au passage… Quelle bonne idée!!! on se laisserait bien tenter !). Avec un tel domaine et des propositions aussi variées et qualitatives, je suis désolée de lire ce genre de témoignage (que je comprends néanmoins tout à fait…), mais il est vrai, que les charges, les taxes (CFE, impôts, taxes de séjour, sans parler de la SACEM…) nous asphyxient totalement… Bien d’accord, une fois remboursées les emprunts et les investissements, on a du mal à se payer!!! On se demande pourquoi on fait tout ça…
Tout ça pour se faire massacrer parfois par des personnes qui ne sont jamais satisfaites, et ne font pas la différence entre loger à l’hôtel, dans une résidence Pierre et Vacances et chez nous… Heureusement qu’il reste tout de même de belles rencontres. Mais si l’exigence de nos hôtes augmentent encore d’un cran, on ne va peut être plus s’en contenter à terme. c’est dommage de voir cette évolution en effet…
Je vous souhaite une belle saison, Karine
J’ai ouvert mon gîte au printemps de 2015. Je n’ai donc que 2 ans d’expérience. Le gîte est situé dans la campagne, relativement loin de sites touristiques. Avec une piscine se trouvant derrière ma maison privée et en ayant mis des horaires d’accès pour préserver un peu d’intimité, je ne pensais pas avoir beaucoup de succès. Mais tout a tout de suite bien démarré. Les deux étés étaient complets de début juillet jusqu’à mi-septembre. J’ai un site web, mais la plupart des réservations vient des plateformes. Indispensables. Ayant reçu des avis positifs, je remarque une hausse des réservations hors saison, que je voudrais développer encore plus. Les clients sont enthousiastes, surpris par le calme de la campagne et satisfaits des prestations. Globalement je suis satisfaite. Enthousiaste donc pour continuer et espérons, développer encore plus de réservations !
Merci pour ce retour positif. C’est que vous devez avoir un site qualitatif si vous avez un bon taux de remplissage. Les horaires pour la piscine, j’ai hésité aussi, mais je n’ai pas osé…! Pouvez vous me dire les horaires que vous annoncez? Pas de réticence à ce sujet??
Merci Karine pour ce bel article
Attention au taux d’occupation de 42% communiqué par Gîtes de France, ce taux s’applique sur la moyenne des périodes d’ouverture et non sur l’année…On est en fait en valeur absolue autour de 17 semaines en moyenne nationale, ce qui ne fait pas 42% de 52 semaines évidemment. Mais c’est plus valorisant pour recruter de nouveaux adhérents de communiquer sur 42% que sur 17 semaines
Ah en effet, cela fait 32%, et c’est le chiffre que j’avais en tête lorsque j’ai commencé… Le tiers de l’année donc. Merci Florence et Jean pour ces précisions!!
Nous avons créé notre maison d’hôtes en 2009 en arrivant à St MALO. Et nous l’avons fermée il y a un an! Pourquoi? Comme tous les autres, nous avons eu notre lot de vacanciers grincheux ou salissants, notre lot de difficultés ponctuelles, la contrainte de devoir se vendre sur des OTAs surpuissants, la perte d’une partie de notre intimité, mais tout cela restait minime au regard d’autres critères.. Mais la vraie raison tient…aux autres maisons d’hôtes, toutes celles, très nombreuses, qui ont poussé comme des champignons à partir de 2010 et ne respectent pas la réglementation, et notamment les limites imposées par le code de la construction et de l’habitation (vous savez : 15 personnes maxi, bébés inclus, 5 chambres, etc…). Forcément, quand on est limité comme nous l’avons été par le respect des normes et que les voisins, en les dépassant en toute impunité, se dotent de moyens nettement plus importants pour assurer visibilité, gestion, et pour tout dire une vraie vie personnelle, on est vite dégoûté. Je ne vise pas les locations non déclarées, qui portent leur part dans ce phénomène, mais des établissements parfaitement connus, promus par les OT et tous labels qui ferment les yeux (“ce n’est pas à nous de juger si cet établissement est conforme ou non”), voire parfois par des journalistes qui devraient réapprendre leur métier, par les maires qui regardent ailleurs alors que leur rôle est de saisir la commission de sécurité locale, par les DGCCRF qui estiment que c’est un problème moins important que la composition de tel shampoing (c’est surtout qu’il faut faire l’effort de se déplacer, faire un dossier,..). Bref, la sauvagerie se retrouve à tous les étages et nous n’avons pas été capables de subir cette concurrence vraiment déloyale, dans le sens le plus strict de ce terme. Nous sommes de grands naïfs, c’est sans aucun doute notre faute….
Je souscris pour l’essentiel aux remarques de ces courageux propriétaires.
J’ai ouvert mes 2 chambres il y a 20 ans et un petit gîte dit de charme il y a un peu moins longtemps. Je conserve encore un certain enthousiasme malgré les quelques “clients” mécontents (ce ne sont pas des hôtes en effet). J’ai pu faire des rencontres merveilleuses et passionnantes avec toutes sortes de personnes, je me suis faitdes amis en France ou ailleurs, j”ai voyagé sans bouger, j’ai pu parler plusieurs langues, bref, je me suis fait plaisir 6 mois par an. En effet il faut savoir décompresser er aussi savoir qu’on ne peut pas vivre de ses chambres, ou alors bien chichement.
J’ai essayé les coffrets-cadeau et là j’ai bien senti l’évolution des voyageurs. On ne touche peut-être pas la même clientèle, mais il y a une croissance très nette de cette mentalité clients qui ne correspond pas au véritable esprit chambres d’hôtes. Il est vrai aussi que cela se retrouve aussi chez les hébergeurs.
Je voudrais militer pour une distinction entre la chambre d’hôtes que je qualifierais d'”historique”, vraiment chez l’habitant, dans sa maison , que ce soit un château ou une simple et jolie maison des champs, plutôt typique de sa région, aussi chaleureux que sont les propriétaires quand ils sont passionnés et généreux et un hébergement aseptisé, où nos capricieux plus soucieux de faire des économies sur notre dos que de découvrir autre chose que leur quotidien que parfois on n’ose même pas imaginer. Je cherche des volontaires….